L’artiste: ki ou yé?

Charles Vergnolle, artiste plasticien né à Paris 13ème en 1984, a de multiples origines : Martinique, Pondichéry, Bassin d’Arcachon. Après avoir exercé la profession de jardinier, il embrasse celle d’étalagiste puis entre enfin à l’école des Beaux Arts du Havre où il passe cinq années qui lui permettront de voyager en Europe, en Chine et surtout d’étudier à l’école des Arts Visuels de la Martinique.

charles vergnolleLors de ce voyage en Martinique, il arrive en plein conflit : mouvement du 5 février 2009 qui touche toute la Caraïbe. C’est lors de ces événements que l’artiste invente le paint journalisme (journalisme en peinture). Il cherche à décrire les événements qui ont lieu autour de lui. Il erre dans les rues de Fort de France, écoute, mémorise les scènes qui se déroulent sous ses yeux. De retour à l’atelier, il peint les images vues dans la journée comme le photographe développe sa pellicule dans sa chambre noire. De retour en métropole, il assemble les tableaux les uns aux autres et cela crée une grande peinture qui raconte le mouvement du 5 février 2009.

Riche de cette nouvelle invention, l’artiste installe son atelier en Seine et Marne pour une nouvelle expérience. Ayant trouvé un travail dans le centre de la capitale, il décrit dans un grand tableau, qu’il nomme La transilienne, le trajet qu’il fait tous les jours entre Paris et la banlieue.

Comme vous l’aurez compris, l’artiste s’intéresse beaucoup à l’importance de faire découvrir le monde qui l’entoure, les paysages, l’architecture, les différents quartiers. Son voyage à New York est là pour en témoigner. Dès son arrivée au pays de la grosse pomme, il fait de grandes promenades dans les différents quartiers : Brooklyn, le Bronx, Canal Street, Financial district… Le lendemain, il revient avec son matériel pour peindre dans la rue, les vues repérées la veille. Cela lui permet de faire de nombreuses rencontres qui lui font découvrir un New York qui n’est pas dans le papier glacé des magazines. Au final, au cours de ce road trip estival d’un mois, il a pu assembler une dizaine de tableaux qui permettront aux visiteurs de découvrir New York ou de se remémorer un précédent voyage dans cette ville.

L’art de Charles Vergnolle essaie de raconter, par le biais de la peinture, le monde dans lequel nous vivons, ses avancées technologiques, les aventures qui nous arrivent et permettra de faire découvrir aux générations futures, la vie que l’on menait en 2013.